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1. |
Tout reste à faire
03:32
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Habitué à vivre au jour le jour,
jamais tout à fait libre de son parcours,
dans les faubourgs, dans l'ombre, au creux de la ville,
on a laissé, quand j'y pense, un peu de sa vie,
un peu de sa résistance et beaucoup d'ennui.
Tout reste à faire, tout reste à dire,
nous avons l'un et l'autre le même avenir.
Le peu d'espoir qui reste en fin de journée,
c'est tout l'argent qui n'est pas parti en fumée,
l'argent de poche qui n'est pas tombé dans un trou
en sourire vertical d'une machine à sous.
Un peu, c'est déjà pas mal, l'espoir c'est beaucoup.
Tout reste à faire, tout reste à dire,
nous avons l'un et l'autre le même avenir.
Le quotidien s'invente sans faire de bruit,
les lendemains se lèvent toujours plus gris.
On en prend l'habitude, on ne la prend pas,
de toute façon l'aventure à tous les repas,
c'est quand même une nourriture qu'on a devant soi.
Tout reste à faire, tout reste à dire,
nous avons l'un et l'autre le même avenir.
Même si les autres ne regardent pas vraiment,
si les regards te semblent presque indifférents,
même s'ils regardent comme ça pas mal de scènes,
même s'ils regardent sans voir ce qui les gênent.
Tout reste à faire, tout reste à dire,
nous avons l'un et l'autre le même avenir.
Habitués à vivre au jour le jour,
jamais tout à fait libre de son parcours,
quoiqu'on fasse, il me semble qu'on préserve aussi
une certaine dose d'insouciance et tout son esprit,
et qu'en plus de l'expérience, on gagne sa vie.
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2. |
Des mots pour Julie
02:53
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T’as aimé la nuit.
Comme tout le monde, tu en es plutôt bien sortie.
Sans penser que sinon, tu aurais fini
par rater rien moins que ta vie.
Oui, c’était facile,
tu aurais pu ne jamais te lasser des amours
plus ou moins tranquilles.
Qu’est-ce qui te fait rêver ?
Julie, t’as les yeux gris,
Qu’est-ce qui te fait pleurer ?
Les bals de quartier,
tant pis si c’est banal, faut bien s’amuser.
Tes Roméo d’un soir, des loulous musclés,
des virils, t’en as eu assez.
Mais c’était très bien
Et puis aujourd’hui, ça te fait toujours des souvenirs
pour quand tu ne fais rien.
Oublie-les un peu.
Je t’invite à danser, sortons tous les deux.
Un peu de fard sur tes joues, du bleu dans tes yeux,
pour le reste, on ne peut pas faire mieux.
Viens, ça sera pareil
que lorsqu’on imaginait s’éveiller aux aurores
d’un huitième ciel.
Qu’est-ce qui te fait rêver ?
Julie, t’as les yeux gris,
Qu’est-ce qui te fait pleurer ?
Au bal de ta vie,
tu as fait des jaloux comme c’est pas permis.
Fallait pas demander au cœur de Julie
d’abriter l’amour de sa vie.
Oui, la liberté
qui l’emplissait tout entier ne vivait que de jours
d’infidélité.
Qu’est-ce qui te fait rêver ?
Julie, t’as les yeux gris,
Qu’est-ce qui te fait pleurer ?
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3. |
Les ombres que j'aimais
02:14
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J'ai cherché l'avenir dans des milliers d'erreurs,
une photo souvenir dans l'album de mon coeur.
Et j'ai fermé les yeux pour vous sentir plus près
et oublier un peu notre ombre qui tournait.
Je cherchais le présent, un instant sans longueur,
une illusion du temps, un trou noir dans les heures,
quand je fermais les yeux pour vous sentir plus près
et oublier un peu notre ombre qui tournait.
J'ai cherché le passé, un pont vers un ailleurs,
dans d'autres amitiés, des ghettos de bonheur.
et je fermais les yeux pour vous sentir plus près
et oublier un peu notre ombre qui tournait.
Je cherche un avenir, un instant de bonheur,
un pont sur le présent, un trou noir pour mon coeur.
Et je ferme les yeux pour te sentir plus près
et oublier un peu les ombres que j'aimais.
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4. |
En Angleterre
03:03
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Par le bateau,
c'est plus sympa quand il fait beau.
C'est aussi plus funny
quand il y a des vagues
même si c'est moins rapide.
I wish you bon voyage.
En Angleterre et en Irlande aussi.
Si c'est l'avion qu'il vous faut,
c'est facile also.
It's only moins joli
à cause des nuages
mais vous serez plus vite
ici, dans un cottage.
En Angleterre et en Irlande aussi.
Et nous irons, le soir,
dans un pub en ville,
chanter et puis boire
till
The night sparkles with stars
and your mind is filled
with good memories.
Les demi-teintes
les plus belles sont made in England.
Les plus épais brouillards
sont sur Scotland Yard,
la plus simple élégance
dans "Honni soit qui mal y pense"
En Angleterre, we live so quietly.
Et nous irons, le soir,
dans un pub en ville,
chanter et puis boire
till
The night sparkles with stars
and your mind is filled
with good memories.
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5. |
Dédale & Icare
03:15
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Dédale et Icare
Paroles & musique : Yves PALAYAN
Ecoute-moi, écoute-moi,
Nous sommes prisonniers
D'un labyrinthe, Icare,
Que nul ne peut quitter
Tellement il est fantaisiste.
Aucune solution n'existe.
Toute fuite
Est interdite
Par la terre et la mer.
Il nous reste bien
Un seul moyen,
Mais c'est par les airs.
Un seul moyen, par les airs.
Ne pleure pas. Assieds-toi !
Arrête de remuer !
Comment sortir de là ?
L'homme ne peut pas voler.
Sauf s'il est égoïste,
Malfaiteur ou arriviste.
Oui, garçon,
Tu as raison,
C'est très spirituel.
Je pensais plutôt
A ces oiseaux
Qu'on voit dans le ciel.
A ces oiseaux dans le ciel.
Eurêka ! Grâce à toi,
J'ai enfin trouvé !
Elémentaire, Icare !
Il fallait y penser !
La version la plus simpliste
De mon procédé consiste
A plumer
Ces grands voiliers
Pour fabriquer des ailes,
Que l'on fixera
Sur chaque bras
Avec une attelle.
Sur chaque bras, une attelle.
Non, Papa. J'ai, je crois,
Une meilleure idée.
C'est à la cire, tu vois,
Qu'il nous faut les coller.
Sois donc un peu réaliste !
Et si le soleil persiste ?
Ça ne fait rien,
Nous verrons bien
En temps voulu comment
Refroidir la cire
Pour la durcir.
Peut-être grâce au vent.
La refroidir grâce au vent.
Où tu vas ? Rejoins-moi !
Ne sois pas buté !
C'est un mirage, Icare,
L'homme ne peut pas voler.
Et toi, tu ne sais pas nager !
Je t'avais prévenu, Icare.
C'est toi qui l'as voulu, Icare.
Tu l'as eu !
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6. |
Répondeur
00:30
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Si tu as quelque chose à nous dire
laisse-nous donc un messache.
Arconte-'e à 'a machine
Tchar il faut bien que l'on zache
Oui, tchel est ton nom,
nes goordonnées,
tchi nous permettront de te rappler.
Yeah !
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7. |
La déca-danse
03:25
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Elle avance,
la déca-danse.
Elle est là,
la danse-déca.
Elle me ruine,
elle me décline.
Plus qu'une danse, c'est un combat,
la danse-déca, la déca-danse.
C'est un miroir.
Moi, enfin, ne voit plus que moi.
C'est un abîme,
le trou sublime d'un ventre de satin.
C'est plus que le noir,
c'est avant que moi ne soit moi.
C'est la lumière,
la flamme fière
qui brûle le paria
dans sa danse impossible pour devenir un roi.
C'est un bonsoir.
Moi s'endort pour rêver de moi.
C'est une bise
de petite fille au petit-déjeuner.
C'est plus que l'espoir :
moi ne sera plus jamais moi.
C'est la lumière,
la flamme fière
qui brûle le paria
quand il danse, impassible. Il avance, c'est un roi.
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8. |
Jeannot
04:22
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Des cafés crèmes au matin blême, tout seul au monde, j'en ai connu Jeannot.
Sans savoir, je pense que j'y ai trempé mon pain noir.
Pain noir et dur, Jeannot, sans beurre ni aventure, des tranches de vie rassise, des semaines sans sel, des jours comme un four, des heures de sueur.
Ces matins-là sont derrière moi, Jeannot. Je me suis forcé, mais j'ai tout mangé. J'ai plus très faim Jeannot et dans mes mains, il reste encore du pain blanc, oui, mais du pain.
Je joue sur le sable. Je suis petit, Jeannot.
La mer part, je fais mon château, elle revient, j'en ai marre.
Je sanglotais Jeannot pour protéger mon rêve au lieu de bâtir un mur de délire, un fossé d'ardeur, un mur de candeur.
Un soir sans lune, une jolie brune est dans ma chambre, à moitié nue, Jeannot.
Elle m'enlace, caresse doucement mes cheveux et puis m'embarrasse.
Elle est trop nue, Jeannot, comment la découvrir ?
Déjà trop ouverte pour l'épanouir ; bien trop Claire aussi, comment l'éblouir ?
Des soirs comme ça, j'en aurai plus, Jeannot.
Le corps à cœur ne me fait plus peur.
Mon corps se bat, Jeannot, même s'il n'a pas le choix des armes, sourire ou charme.
Mon cœur se bat, Jeannot, avec ses armes. Il n'a pas le choix, Jeannot, musique et slow.
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Yves PALAYAN Les Moutiers En Retz, France
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