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1. |
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Entre une bouteille vide et un cendrier plein
stupidement flanqués à portée de mes mains,
entre une fille de joie et ma femme infidèle
qui jouit dans d'autres bras pendant que je pense à elle.
Tout ce qui n'est pas elle ou qui ne lui ressemble
me rappelle toujours que nous vivions ensemble.
Aussi loin que je puis voir au fond de mon verre,
je trouve une bonne raison pour m'envoyer en l'air.
Blues, blues, viens me saouler aussi,
il reste quelques litres ici,
il faut les finir au plus vite,
oh viens me saouler aussi.
De temps en temps j'avoue, il me vient une idée.
Plutôt une idée fixe, pas vraiment un projet.
C'est que je ferais mieux de lâcher cette piquette,
elle n'a pas très bon goût, c'est p't-être la cigarette.
Pour garder le moral et pour oublier tout,
s'il faut rester à jeun, je ne tiendrai pas le coup,
car moi, j'ai toujours cru n'avoir rien d'autre à faire
que m'en verser un autre, c'est pas pour me déplaire.
Blues, blues, ...
Tout ce qui lui ressemble, je l'ai su de bonne heure,
me laisse assez souvent victime du malheur.
Mais si vous croisez ma femme, dites-lui bien que je l'aime
et qu'elle me trouvera à la maison quand même.
Tu crois que je t'attends ? T crois ce que tu veux.
D'ailleurs j'en ai assez. Pleurer pour de beaux yeux
c'est bon quand on a vingt ans et si je me libère
de leur charme émouvant, tu fais dans l'adultère.
Blues, blues, ...
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2. |
Aller-retour
02:48
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3. |
Savane
03:05
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Dans les savanes vaincues par le soleil, à l'heure où tout est rouge, la terre, le ciel, alors que flotte encore l'odeur de la sueur des corps, que plane la poussière des hordes dans l'air et vibre dans le sol l'écho de leurs fuites, roule enfin la rumeur étrange de l'Afrique.
Vaincues par le soleil, rouges de poussière, saoulées d'avoir couru dans le désert, ce sont cent vingt mille masses de cuir, de corne et de chair groupées derrière les chefs que l'instinct dirige qui vont, foulant la terre rugueuse et stérile, prendre un peu de repos au lit des rivières.
Ne bois-tu pas ce soir, fine gazelle ? Approche-toi pour boire, tendre gazelle. Regarde, tapi derrière le tronc de cet arbre mort et là regarde bien ce fauve immobile et là, près de ce bloc... Les lionnes t'ont suivie. Si tu restes à l'écart gazelle, c'est fini.
La gazelle a péri, c'est la malchance.
Les lions sont rassasiés, c'est l'expérience.
Ce soir, le programme était un eu dur à passer.
Bonsoir, je crois bien que je vais aller me coucher.
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4. |
Fleurs d'un mal utile
03:12
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5. |
Il y avait
03:15
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6. |
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Pour peu qu'il ait un peu froid
on revit soudain au fond de soi
l'après-midi d'un jour pluvieux,
un souvenir d'enfant heureux.
Pour peu qu'il ait un peu peur
on sait déjà essuyer ses pleurs
en écrasant d'un geste doux
la goutte chaude sur sa joue.
Et ça vus donne envie de tout abandonner là.
Pour un sourire, il semble que plus rien ne comptera
que le clin d'oeil et le soupir
qu'il fait juste avant de dormir.
Et le berceau qui balance
accorde ma vie à son silence.
Son rythme pur est à mes yeux
la promesse de jours heureux.
Il faut se pencher pour voir
et pour embrasser dans un regard
cet univers gentil et flou,
blanc comme la chair de son cou.
Et comme un voyageur perdu retrouvant sa voie,
on pénètre dans ce royaume et il nous y reçoit,
un peu ému de retenir
le temps jusqu'avant de grandir.
Mais après ce beau voyage,
le vent remet le livre à la page,
et le retour est douloureux
du pays des enfants heureux.
Et si l'on a froid au corps,
c'est que la neige tombant dehors
recouvre l'enfant devant nous,
un reflet dans ses cheveux roux.
On veut se réchauffer les mains à ce feu de joie.
A tout hasard, on veut s'y brûler encore une fois
en espérant qu'un avenir
très lointain le verra partir.
Puis retournant à la solitude au fond de soi,
on prend sa plume en ayant soin de fredonner tout bas
la mélodie qu'il nous inspire,
la chanson que l'on vient d'écrire.
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7. |
La vie d'artiste
04:10
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8. |
L'océan
03:32
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9. |
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Yves PALAYAN Les Moutiers En Retz, France
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