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1. |
Réveil visqueux
03:33
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Si seulement tu pouvais arriver à te taire,
ou moduler ta voix comme je viens de le faire.
Tes longues phrases, j’en ai rien à foutre, tu comprends ?
Pour bien faire, tu devrais te taire maintenant.
C’est pas la place qui manque où tu pourrais t’asseoir.
Pour tout dire, je voudrais te fixer du regard.
C’est pas facile, tu sais, de suivre ta discussion.
Pas non plus évident de me rappeler ton nom.
Et si on se versait du liquide dans un verre ?
On se mettrait un disque, on connaîtrait les airs.
Pour écouter en paix, tu pourrais bien arrêter,
seule la douce machine de la musique vivrait.
C’est drôle, je réalise que je ne t’entends pas.
Tout au plus, j’imagine que tu es devant moi.
Est-ce que ce n’est rien d’autre que la douce machine
qui me fait rêver triste, me vide et me déprime.
Je suis trop fatigué, il n‘y a rien à faire.
Si seulement tu pouvais arriver à te taire.
Mais puisque tu es là, au lieu de m’engueuler,
réveille-moi plutôt, que j’aille travailler.
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2. |
Au patron savoyard
03:07
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J’arrivais des montagnes hors des chemins fréquentés
vers un village au fond de la vallée.
Et je rentrais dans le bar,
jetais mon sac-à-dos au pied,
décrottais mes souliers
en m’approchant du comptoir.
”J’veux un vin chaud, un sandwich au pâté
et puis un café bien serré”.
Un patron savoyard, un flipper même plus chromé,
trois paysans sur une table vautrés ;
un peu de fraîcheur pourtant,
un regard clair, des p’tits seins ronds,
le parfum de printemps
d’une fille aux cheveux blonds.
”Hé ! mon garçon, j’voudrais bien être payé.
Je suis pas méfiant, mais faut payer”.
Le patron réitère une seconde fois sa demande,
Elle a 20 ans et les yeux en amande.
Mais sur la route en venant,
j’avais dû me faire voler ;
j’ui dis ”j’ai pas d’argent,
je n’ai rien à vous donner”
”Ok mon gars, faut pas m’prendre pour un cave”
me couine l’cowboy des alpages.
Moi, j’faisais des sourires à la sirène du café,
pas concerné par le limonadier.
Même pas trois minutes après
que j’étais entré dans ce bar,
Je me suis retrouvé
sac au dos sur le trottoir.
”Graine de clochard, repasse pas par ici !”
moi je l’ai traité de vieux débris.
J’ai repris le chemin qui partait tout droit devant,
pas fatigué, juste un peu pas content.
Depuis, j’vais plus dans les bars.
Même si j’ai des sous, j’y vais plus,
surtout s’ils sont tenus
par des patrons savoyards.
Et j’boude un peu, fallait pas m’provoquer !
Je suis pas méchant mais j’ai ma fierté !
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3. |
A nos adieux
03:22
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On prend des mots
pour des aveux,
alors ils sonnent faux.
Je veux du style, - Il faut du style
en faire un jeu, - à nos adieux
t’écrire entre les cils. - et dire entre les cils
Tout ce que d’autres ont déjà dit,
je voudrais te le dire aussi
dans un sourire sur le bout de mes doigts.
Les confidences
et l’harmonie
ont la même exigence.
C’est bien plus fort - C’est bien plus fort
de jouer sa vie - quand tout finit
sur d’imparfaits accords. - sur un parfait accord.
Tout ce que d’autres ont déjà dit,
voudrais-tu me le dire aussi
dans un sourire sur le bout de mes doigts.
Dans une chanson
à ta façon
pour te reprendre en cœur.
Une chanson,
une raison
d’être chanteur.
La vérité
arrive un jour
quand on ne l’attend pas.
(Qu’elle soit fardée !) En vérité
Je t’aime tout court - je t’aime tout court.
et puis tu pars déjà.
Dans une chanson
à ta façon.
Pour te reprendre en cœur,
Une chanson,
quelle dérision
mon âme soeur !
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4. |
Les mamours
03:16
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Tant qu’elle est là,
ça se passe à peu près bien.
J’ai rien à dire.
Le sommeil lacéré
sur des tessons de rire,
et puis l’odeur du lait
qu’elle a laissé bouillir.
Quelque part un tambour
batifole gentiment.
Hourra ! Vive les mamours !
bébé, c’est pas le moment.
Quand elle s’en va,
ça devient très moyen.
Craignons le pire.
La fée disait des choses
qui me faisaient plaisir,
coup de théâtre, elle me cause
à présent du désir.
Et ”mon ami, bonjour,
au revoir, mon amant”
En veux-tu des mamours ?
En voilà mon enfant.
Ah, pauvre moi,
elle n’est jamais très loin
de revenir.
En écho, en voix off,
ça ne peut pas suffire.
En douce, en catastrophe,
est-ce que je vais souffrir ?
Oh, je préfère passer un tour
que tirer au hasard
”Patientez case mamours”,
”Rendez-vous case départ”.
Elle me suivra
puisqu’elle a dans les mains
mon avenir.
Mes rêves seront si beaux
qu’elle voudra les écrire,
ses vers auront les mots
que j’hésitais à dire.
Et ma voix de velours
devenue un présent,
nous ferons de l’amour
quelque chose d’important.
Parce que faire des mamours,
c’est l’affaire des mamans.
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